mercredi 2 novembre 2011


HISTOIRE

COLLOQUE

Mercredi 21 novembre 2007  |  Saint-Denis

Alger-Paris 1830

Publié le dimanche 28 octobre 2007 par Raphaëlle Daudé
RÉSUMÉ
L’événement que constitue la reddition du dey d’Alger le 5 juillet 1830 a été annoncé et accompagné de discours très divers. Il a été préparé par des représentations iconiques et textuelles de l’Autre (les hommes, le pays, ses traits particuliers, ses atouts et ses risques, ses richesses, etc.). Tout cet ensemble a ensuite contribué à la « narration » de cet événement.
ANNONCE

Alger-Paris 1830

L’événement que constitue la reddition du dey d’Alger le 5 juillet 1830 a été annoncé et accompagné de discours très divers. Il a été préparé par des représentations iconiques et textuelles de l’Autre (les hommes, le pays, ses traits particuliers, ses atouts et ses risques, ses richesses, etc.). Tout cet ensemble a ensuite contribué à la « narration » de cet événement.

Il n’était pas seulement tourné vers l’extérieur (prendre pied dans ce qui allait être le partage colonial du monde, nettoyer la Méditerranée des pirates, développer et civiliser, donner des espaces et des possibilités à une population européenne trop à l’étroit, etc.), mais répondait aussi à une nécessité de la politique interne française : un régime fragilisé qui cherchait les moyens de redorer son blason, qui voulait détourner les revendications de leur objectif interne et à leur donner un autre espace à investir.
Nous avons alors les premiers éléments de ce qu’on peut appeler, à la suite d’Edouard Saïd, le « texte impérial », qui sera constitué par l’ensemble des discours qui vont constituer l’Autre en terres et hommes vers quoi aller, en terres et hommes à conquérir et dominer.
C’est la dynamique de cette représentation de l’Autre, et en même temps de soi, que nous voulons retrouver, dans un premier temps, à ses débuts, au moment où « ça commence ».

S’il y eut peu de textes littéraires notables, les textes des géographes, des sociologues, des historiens, des essayistes et même des philosophes… façonnaient déjà l’Algérien (le Maure, le bédouin, le Juif, le Kabyle, le Mozabite, etc.) pour en faire progressivement un « indigène » qui aura diverses figurations : il sera tour à tour ou simultanément le barbare, le civilisé décadent qu’il faut ramener vers la civilisation, celui qui était en retard et qu’il fallait ouvrir à la modernité, etc.
Le texte de Hamdan Khodja, Le Miroir. Aperçu historique et statistique sur la Régence d’Alger, publié dès 1833 participe, à contrario, de cette « fabrication de l ‘Autre ». Il constitue – et qu’importe si le texte a été entièrement écrit par son auteur affiché ou inspiré par ceux qui à Paris étaient contre ce qui allait commencer et qui n’avait pas encore nom de colonisation – la première tentative des Algériens d’infléchir le portrait qui est en train d’être dressé et de dire : nous sommes ainsi. Cette tentative était probablement trop en en avance sur ce temps des séparations et de l’oubli volontaire. Pourtant, Hamdan Khodja voyageait en France et en Angleterre et ne devait pas considérer l’arrivée de Français comme « la fin des temps », comme le déplorait le premier poète de la défaite, un certain Abdelkader qui retournera dans sa ville y mourir de chagrin. Un autre Algérien, Ahmed Bouderba, vivait à Marseille et était marié à une Marseillaise.

En même temps que les hommes sont campés dans leur « étrangeté », se fait la découverte émerveillée d’un paysage qui frappe par sa beauté et sa diversité. Les premières descriptions parlent d’un pays qui semble riche. On a déjà les éléments du « cliché » (au sens photographique du terme) : verdure et jardins, maisons blanches et fontaines, et déjà les éléments qui vont alimenter le goût de l’exotisme. Delacroix commence Femmes d’Alger dans leur appartement à peine trois ans après la prise de la ville et se retrouve « comme au temps d’Homère ». Il fixe ce moment où, dans la ville ouverte, l’étranger vainqueur peut être accueilli dans le harem : juste avant l’enfermement des femmes pour les soustraire au contact consenti avec le vainqueur.

Il nous semble important, en ces temps de retour sur Histoire, en ces temps de turbulence de la mémoire, de relire les textes contemporains de l’événement ou y revenant longtemps après (pourquoi alors ce retour? comment se fait-il?), de les faire se rencontrer et se croiser et de voir comment, éventuellement, les thèmes et figures constitués à l’époque persistent ou se réactivent aujourd’hui. De même, il est nécessaire de refaire l’inventaire des connaissances sur cet « Autre » de l’autre côté de la mer : géographie, histoire, linguistique… en un mot tout ce qui se veut savoir objectif et déjà façonnait l’imaginaire.

Deux moments de réflexion : en France et en Algérie ce qui implique le déroulement du colloque en deux temps: une première partie en novembre 2007 et, plus tard, une seconde partie en septembre 2008.
Il se déroulera en deux lieux : Université Paris 8 / Saint-Denis et Université d’Alger / Bibliothèque nationale d’Alger).

1 - L’événement initial

Quelle était la situation politique en France et à quelles nécessités d’ordre politique intérieur une « expédition » répondait ? Quel était l’état des connaissances de l’Algérie et de ses habitants ? Quelles représentations ont en avait ? Quelle place dans l’imaginaire français ?
Telles seront quelques-unes des questions qui seront posées.

2 – L’événement et ses représentations ultérieures

De nouvelles relations entre les deux rives de la Méditerranée sont instaurées, qui vont avoir plusieurs répercussions

Mercredi 21 novembre 2007 

18h/ La Bourse du Travail de Saint-Denis
Vernissage de l'exposition L'Algérie et la France: destins et imaginaires croisés.

Jeudi 22 novembre 2007/ Université Paris 8

Matinée
  • Ouverture du colloque par le Président de l’Université
  • Introduction : pourquoi ce colloque, Isabelle Tournier et Zineb Ali-Benali
  • Michèle Riot-Sarcey : La France en 1830
  • Présentation de l’exposition d’Aix : J.-R. Henry

Après-midi
  • Ferro : Les rapports de la gauche française et des algériens(1830-2007)
  • Levallois : 1837, Les premiers pas d’Ismaël Urbain en Algérie
  • Olivier Le Court Grandmaison :
  • Max Andréoli : 1830 ; une révolution littéraire ?
  • soirée : Houria Aïchi, chants anciens

Vendredi 23 novembre 2007/ Université Paris 8

Matinée
  • Anne Roche : L’Orient en creux
  • Le Huenen : Alger dans le discours de l’autre
  • Malika Dorbani : Alger en images
  • Abderrahmane Khelifa : La ville d’Alger

Après-midi
  • Isabelle Tournier : La poésie de la conquête
  • Khaoula Taleb : Hamdan Khodja, un texte et deux langues
  • Zineb Ali-Benali : Hamdan Khodja : Image à l’autre, image de soi ?
  • Clôture du colloque
  • soirée : Houria Aïchi, chants anciens


Mots-clés
  • Alger-Paris, Alger, 1830
Lieu
  • Saint-Denis (La Bourse du Travail de Saint-Denis/Université Paris 8)
Dates
  • mercredi 21 novembre 2007
  • jeudi 22 novembre 2007
  • vendredi 23 novembre 2007
Contact
  • Chebrek Djazia
    courriel : djazia [point] chebrek (at) univ-paris8 [point] fr
    Université Paris 8
    Chebrek Djazia D321
    2 rue de la Liberté
    93526 Saint-Denis
Url de référence
Source de l'information
  • Chebrek Djazia
    courriel : djazia [point] chebrek (at) univ-paris8 [point] fr

Pour citer cette annonce
« Alger-Paris 1830 », Colloque, Calenda, publié le dimanche 28 octobre 2007,http://calenda.revues.org/nouvelle9242.html

haut

Arts et Culture Edition du 31/10/2011
Nouvelle publication
«Cirta, la capitale céleste»


Le prestige de l’histoire de Constantine est loin d’être un mythe, a souligné en substance, hier, l’archéologue et historien Abderrahmane Khelifa, au cours d’une conférence-débat autour de son ouvrage ‘Cirta, la capitale céleste’. Lors de cette rencontre organisée au café culturel El-Haouzi de Constantine, le conférencier, passant en revue toute une panoplie de preuves matérielles, notamment des diapositives de vestiges archéologiques témoignant de la richesse de l’histoire de l’antique Cirta, a souligné que le prestige de la ville «n’est pas fondé sur du vent, comme on a tendance à le penser au vu de la situation peu reluisante de la cité, aujourd’hui». Déplorant le fait que ces témoins d’une valeur inestimable pour l’affirmation de l’identité nationale et du sentiment d’appartenance des Algériens à leur pays, soient laissés à l’abandon ou très peu mis en valeur, le conférencier a conclu son intervention par un appel aux autorités de la ville pour «sauvegarder ces trésors et les montrer au monde». L’historien, comme les intervenants dans les débats, ont estimé que le Rocher de Constantine, son canyon et ses chemins touristiques, possèdent tous les critères pour être classés patrimoine de l’humanité, car rarement un site n’a autant illustré l’alliance de l’homme et de la nature durant autant de siècles et de millénaires, comme celui l’antique Cirta, l’une des plus vieilles villes du monde où les strates de l’Histoire se superposent sans discontinuer. Pourfendant les idées reçues selon lesquelles les Phéniciens seraient à l’origine de la fondation de Cirta, comme d’autres villes du pays, Abderrahmane Khelifa, dira que tous les occupants qui ont traversé notre pays, soit de manière pacifique, soit de manière belliqueuse, ont trouvé une terre habitée depuis l’aube de l’histoire.
R. C. / APS
Librairie Mauguin
 
 

© Librairie Mauguin - Février 2004

mardi 1 novembre 2011


IDIR AMMOUR-L’EXPRESSIONONLINE-31-10-08

Un prix pour Dida Badi : "L’Imzad" (éditions Enag)

samedi 1er novembre 2008
Remise de prix : Des nouvelles plumes s’affirment
Ces prix sont des distinctions à des ouvrages écrits par des auteurs algériens, édités en Algérie, et qui se caractérisent par leur valeur intellectuelle, littéraire et esthétique.
La remise des prix littéraires de la 13e édition du Salon international du livre d’Alger (Sila 2008), a eu lieu jeudi dernier à la Safex, Pins maritimes. A cet effet, une cérémonie a été organisée, lors de laquelle les heureux élus de cette 13e édition dédiée cette année au livre de jeunesse et de l’enfant et placée sous le thème « Raconte-moi un livre » ont été adulés.
Ces prix sont des distinctions à des ouvrages écrits par des auteurs algériens, édités en Algérie, et qui se caractérisent par leur valeur intellectuelle, littéraire et esthétique dans les catégories suivantes : roman en langues arabe, française et amazighe, ouvrage sur l’enfance ou la jeunesse en langues arabe et française, ouvrage sur le patrimoine en langues arabe et française.
Des prix d’encouragement ont été attribués à des oeuvres jugées prometteuses. A cet effet, le Prix du livre pour enfants a été décerné à Abdelaziz Bouchefirat pour Hikayet wa kissas lil etfal (Histoires et contes pour enfants), publié par les éditions El Maârifa tandis que le Prix du livre de jeunesse a été attribué à Djouhar Khater pour son ouvrage intitulé La rose de lumière, paru chez Casbah éditions.
Les lauréats du Prix du patrimoine sont l’écrivain Abdelhamid Benhedouga, auteur de Amthel djazaïrya (Proverbes algériens), édité par Casbah Editions, l’historien Abderrahmane Khelifa pour son oeuvre Honein publié par Dalimen Editions et l’anthropologue Dida Badi pour L’Imzad (éditions Enag).
Les écrivains Maïssa Bey et Waciny Laredj ont obtenu le Prix du roman, respectivement pour leurs livres Pierre sans tapis ou cendres, publié par les éditions Barzakh et Climatorium pour les fantômes de Jérusalem, paru aux éditions Baghdadi. Waciny Laredj a dédié ce prix aux enfants de la Palestine. Le Prix du meilleur texte en tamazight est revenu au livre collectif Tacemlit (Solidarité) de Hamid Oubagha, Ghania Khouchi, Kahina Ammari et Karima Bah, paru aux éditions Baghdadi.
Dans une brève allocution, le président d’organisation du Sila, M.Ahmed Boucenna, a mis en exergue l’importance de ces prix littéraires, qui viennent d’être institués, tout en souhaitant que « cette initiative connaisse un succès et se perpétue », ont indiqué les organisateurs, ajoutant que « l’institution de prix littéraires illustre l’intérêt croissant qu’accordent les membres du comité d’organisation à la promotion de la culture et à l’industrie du livre ».
Idir AMMOUR