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Bilan de la recherche archéologique musulmane en
Algérie (1962- 2004)
Abderrahmane KHELIFA*
La recherche archéologique est une science humaine qui apporte des
éléments essentiels à la connaissance de l‟histoire surtout dans notre pays
où les sources écrites sont connues. Ces sources sont avares de
renseignements quand il s‟agit de décrire les transformations urbaines et
dans la mesure où elles ne renseignent pas sur les aspects de la vie
quotidienne et de l‟activité économique. Aussi on aurait pu penser que,
une fois l‟indépendance recouvrée et la volonté d‟une réécriture de
l‟histoire, on allait privilégier cette piste de recherche et de notre
connaissance des « siècles obscurs » chers à Emile Félix Gautier, d‟autant
que ceux qui, à quelques exceptions près, s‟intéressaient à cette période
de notre histoire avaient, eux aussi des préjugés dus au contexte dans
lequel ils vivaient.
La recherche archéologique a commencé dès l‟arrivée des troupes
coloniales. Si la période antique a eu la part belle dans les descriptions et
dessins des architectes et dessinateurs qui accompagnaient l‟armée, les
monuments d‟époque musulmane ont été dans une moindre mesure
répertoriés ; Aimable Ravoisié a fait le relevé « des édifices mauresques »à
Alger, le beylick de Mostaganem a fait l‟objet de plans et coupes.
Delamare a lui dessiné la mosquée de Guidjel, proche de Sétif,
aujourd‟hui disparue. Des enceintes tardives, d‟époque médiévale ont été
reconnues à Guelma et à Sétif. Mais ce n‟est qu‟à la fin du XIXe
siècle
que les fouilles proprement dites furent menées sur des sites « dits
musulmans ».
Il est inutile de rappeler les motivations qui ont amené au
développement de cette discipline chez nous qui était sous contrôle
directe du Ministère de l‟intérieur à l‟époque coloniale. Est ce à cause de
cela que les archéologues de la période antique déblayèrent sans étudier
les couches d‟occupation musulmane qu‟ils trouvaient assurément lors
des fouilles effectuées à Djémila, Mila, Cherchell, Timgad, Tébessa… ?
Ou bien était ce les conditions techniques et les motivations personnelles
des fouilleurs qui se souciaient peu des couches d‟époque musulmane
pour aller directement aux couches antiques qui les intéressaient….. ?
*
Inspecteur du Patrimoine, Alger.
Abderrahmane KHELIFA
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Durant la période coloniale, il y eut des fouilles comme celle de De
Beylié à la Qal‟a des Beni Hammad, Tihert faite par Dessus Lamare et
Georges Marçais, de Grange à Tobna, de Bel à Tlemcen, de Marguerite
Van Berchem à Issedraten près de Ouargla, de Golvin à Achir et à la
Qal‟a des Beni Hammad… A l‟indépendance il y eu une reprise des
chantiers ouverts pendant la période coloniale et cela non pas parce que
les objectifs étaient les mêmes mais parce que les sites s‟imposaient
d‟eux-mêmes du fait de l‟ampleur des surfaces à fouiller que de leur
importance historique.
Fouille de Mila
Deux campagnes de fouilles de 15 jours chacune menées par Rachid
Dokali en 1969 et 1970 à l‟intérieur de la vieille mosquée de Mila, qui se
trouvait dans la partie occidentale de la ville ancienne délimitée par
l‟enceinte byzantine. Cette mosquée avait été transformée en caserne et
son minaret détruit pendant la période coloniale. Il a fallu dans un
premier temps assurer dans un premier temps la destruction des
constructions postérieures qui cachaient les alignements des colonnes et
une partie du plancher qui coupait l‟édifice en deux niveaux. A la suite
de cette opération, l‟édifice primitif était lisible et le mihrab primitif était
reconnu. Des sondages ont permit de reconnaître les niveaux islamiques :
une pièce de monnaie Idrisside et un fragment de plâtre sculpté en lettres
coufiques. Des éléments de décor en stuc : fleurs et rosaces faisaient
apparaître des ressemblances avec les décors trouvés à la Qal‟a.
L‟ancienneté de la mosquée est prouvée par l‟armature des arcs et de
leurs supports .Les arcs qui longent les nefs sont des arcs entreposés qui
s‟appuient sur le chapiteau par l‟intermédiaire de parallélépipèdes de
briques. Des tirants en bois dont on voyait la trace consolidaient la
structure. Le niveau antique profondément enfoui a été atteint.
Fouilles de Sidi Okba
Des sondages ont été effectués à l‟intérieur de la moquée lors de
travaux de restauration. Cette mosquée est considérée avec celle de Mila
et celle du vieux Ténès comme le type le plus ancien de l‟architecture
primitive religieuse conçue selon la tradition de Médine. Les Nefs sont
parallèles à la Qibla. Les fouilles ont permit de mettre au jour le sol
originel de la mosquée qui se trouvait sous une couche de 40 cm
d‟épaisseur recouverte d‟un dallage en damier noir et blanc. Le décapage
du sol a donné au volume de la mosquée une plus grande dimension et a
permit de voir les matériaux et les techniques de construction utilisés.
Les sondages ont montré les différents remaniements qu‟a connus
Bilan de la recherche archéologique musulmane en Algérie (1962- 2004)
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l‟édifice. L‟absence de fondations au niveau des piliers qui étaient du
matériel antique réemployé. Quand la hauteur n‟était pas suffisante, le
bâtisseur utilisait un morceau de tronc de palmier pour atteindre la
hauteur voulue. Sur les chapiteaux sont toujours disposées des plaques
en bois de palmier qui reçoivent le départ de l‟arc. Actuellement la
mosquée est complètement défigurée par un volume en maçonnerie qui
étouffe littéralement l‟édifice historique, et qui a enfoui avec un pan de
l‟histoire de notre pays.
Fouilles de la Qal’a
Située sur le versant sud du Djebel Maadid, entre 990 et 1418 m
d‟altitude dans les monts du Hodna, le site de la Qal‟a des Beni Hammad
est situé à 36 kilomètres au nord est de la ville de Msila. Il est classé
depuis 1980 sur la liste du Patrimoine mondial du fait de l‟importance de
ses monuments.
Les ruines de la ville et son contexte historique ont fait l‟objet de
recherches dès la fin du XIX °siècle. Commencées en 1887 Paul
Blanchet, poursuivies en 1908 par le général Léon de Beylié, qui a
entrepris des fouilles archéologiques de grande envergure à la suite
desquelles il a délimité les limites du site historique à l‟intérieur du mur
d‟enceinte visible par endroits : le quartier des Djerawa dans la partie est
de la ville a ainsi été mis en évidence. Il était séparé de la ville par un mur
intérieur et possédait une porte du côté sud- Bâb Djerawa. Ce quartier
jouait le rôle d‟une citadelle vu le solide Donjon du Manar qui
surplombait en apic l‟oued Fredj. De Beylié a restitué la rue principale de
la ville qui partait de Bâb Djinan, longeait le palais du Salut, traversait un
petit oued par un pont et allait le long de la façade sud de la grande
Mosquée, de la façade est du Palais du Lac jusqu‟à la porte de Bâb El
Aqwas. Il a aussi mis en évidence le système de canalisations de la ville
qui se composait de bassins, citernes, puits et canaux. De Beylié a fait des
fouilles dans les édifices suivants : le Palais du Lac, le Palais et le donjon
du Manar et la Grande Mosquée. Elles ont permis d‟établir les plans de
ces édifices, la façon dont ils étaient construits et décorés. Il a publié ses
résultats dans une étude consacrée à la Qal‟a des Beni Hammad. Il faut
signaler qu‟il a découvert une mosaïque actuellement déposée au Musée
National des Antiquités, dite « triomphe d‟Amphitrite », qui montre la
pérennité du site.
Lucien Golvin lui a fouillé de façon plus moderne entre 1951 et 1962.
Il a poussé plus loin l‟interprétation des parties du Palais du Lac et a
essayer d‟établir une chronologie de leur construction. Pour lui, tout le
complexe d‟édifices était une citadelle à l‟intérieur de laquelle se
Abderrahmane KHELIFA
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trouvaient des palais. La partie la plus ancienne comprenait les palais et
les citernes. Il mit en évidence la salle du trône dans l‟aile Est du Palais se
trouvant au Sud. C‟était une salle carrée avec une niche précédée d‟une
salle rectangulaire transversale comme au Palais de Ziri à Achir datant du
X°siècle. Les résultats de ses recherches sont publiés dans de
nombreuses revues.
Il était normal que les recherches soient poursuivies dès les premières
années de l‟indépendance. Rachid Bourouiba a entamé des fouilles entre
1964 et 1971 au rythme d‟un mois par an. Il a continué les travaux de
ses prédécesseurs Il a pu exhumer la Grande Mosquée (63,30 m x 53,20
m) dont on ne voyait que le minaret. C‟est après la Mosquée de
Mansourah, la mosquée la plus grande d‟Algérie. Elle compte 13 nefs
orientées nord- sud. Les cinq nefs centrales sont isolées du reste de la
salle de prière par un mur de 1,10 m de large et qui a actuellement 60 cm
de hauteur. Contrairement au général de Beylié qui pensait que c‟était
une maqsûra où le prince priait, Bourouiba pense que cette petite salle de
prière a remplacé la grande quand la Qal‟a a été désertée par une grande
partie de la population. Bourouiba a dégagé le mihrab ainsi que la cour
de la mosquée au centre de laquelle il a trouvé une citerne (1,15 m de
long, 5,40 m de large et 2, 80 m de hauteur. Il a aussi exhumé l‟autre
moitié du bassin du palais du lac dont l‟anonyme d‟al Istibsar disait
qu‟ont y pratiquait des joues nautiques ; la partie ouest du palais du
Manar où il a découvert la salle d‟honneur. En plus des
monnaies,céramiques, chapiteaux, dallages, une très belle vasque aux
lions a été mise au jour, ainsi qu‟un petit oratoire ciselé d‟inscriptions
coufiques Chaque campagne de fouille a apporté son lot de découvertes
et de connaissance du site et par là des Hammadides.
On n‟est pas encore arrivé à localiser « le Palais des deux mariés » et
« le palais de Bellara » dont parlent les sources écrites. Ces mêmes
sources ne nous disent pas qui, d‟Al Nasir ou d‟ Al Mansûr, son fils, a
construit le Palais du Lac et le Palais de l‟Etoile. A la fin des années 70, la
wilaya de Msila, sans en avertir le Ministère de la Culture, a procédé au
tracé d‟une route reliant Maadid à Bordj Ghedir en passant sur le site à
proximité de la mosquée détruisant ainsi sur des centaines de mètres et
sur 10 mètres de largeur, des vestiges et des couches archéologiques,
perdus à jamais pour l‟histoire urbaine du site.
Néanmoins la mission algéro-polonaise en effectuant différents
sondages a pu déterminer différentes phases de construction qui
n‟avaient pas été relatées par les différents fouilleurs. Elle a relevé que les
différentes campagnes n‟avaient pas établi de stratigraphie du site.
Bilan de la recherche archéologique musulmane en Algérie (1962- 2004)
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La campagne de fouilles effectuée en 1987 et 1988 par une mission
algéro - polonaise aux abords de la grande mosquée a confirmée que la
ville a eu plusieurs étapes de construction, notamment par un sondage
effectué près du mur d‟enceinte nord ouest de la mosquée où de
nombreuses couches d‟incendie ont été relevées. Les vestiges
actuellement mis au jour proviennent de la phase la plus récente ou
plutôt les considérer comme un ensemble d‟éléments remontant à
différentes époques. Les plans et coupes dressés par l‟équipe sont
significatifs de la richesse stratigraphique du site.
Fouille dans la région de Timimoun
Différentes campagnes de prospection avec quelques sondages ont
été entreprises par Jean Claude Echalier vers la fin des années soixante
dans le Sahara algérien. Cela a donné une étude sur l‟habitat sédentaire
saharien sanctionnée par une publication. L‟étude a l‟avantage de donner
différents plans de Ksour et de maisons traditionnelles dans le Touat
Gourara. L‟auteur donne la typologie des différents habitats avec un essai
de datation
Fouille de Honaine
Les premiers sondages opérés en 1971-72 ont permis de déclarer non
aedificandi les terrains en face de la mairie près du rempart Nord. Les
fouilles entreprises durant les années quatre vingt ont permit de mettre
au jour tout un quartier d‟habitations (5 maisons) avec ses ruelles. La
fouille a permit de voir différentes techniques de construction,
différentes formes de puits, d‟avoir une meilleure connaissance des
structures d‟habitation. Une étude de la ville a permit de positionner les
principaux édifices de la ville médiévale. La ville a été abandonnée en
partie, puisque certaines ruelles n‟étaient plus fonctionnelles. Léon
l‟Africain y fait allusion dans son ouvrage sur la « description de
l‟Afrique ». La prospection archéologique nous a amené à recenser tous
les vestiges existants dans les Traras et de comprendre l‟importance de
cette région dans la lutte que se livrait Mérinides et Zayyanides pour le
contrôle des débouchés caravaniers.
Fouille d’Agadir
La fouille a commencé à la suite d‟une demande de lotissements
formulée en 1973 par un propriétaire sur un terrain agricole jouxtant le
minaret de la grande mosquée d‟Agadir dont on ne voyait que le minaret.
Les premiers sondages effectués ont permis d‟arrêter le projet,
d‟indemniser les propriétaires et de commencer une série de campagnes
Abderrahmane KHELIFA
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de fouilles en coopération avec les polonais. Ces fouilles ont permis de
délimiter exactement le périmètre de la mosquée, d‟en dégager le
mihrab,et l‟espace réservé au minbar, de récolter un nombre
impressionnant de tessons de céramiques, de stucs, de métaux…..Il aura
permis surtout d‟établir des chronologies relatives. Malheureusement les
crédits ont manqué et la fouille, avec le projet de déviation de la route
qui coupe la mosquée, s‟est arrêtée ; un premier rapport préliminaire
avait été présenté dans le Bulletin d‟Archéologie Algérienne n° VII. Le
reste attend d‟être publié ;
Agadir est le faubourg situé à l‟est de Tlemcen. C‟est le site de
l‟Antique Pomaria. Agadir est un toponyme assez répandu au Maghreb :
il veut dire rocher abrupt ou forteresse. Le site est intéressant à plus d‟un
titre. C‟est le premier noyau urbain de la ville de Tlemcen. Il a été
continuellement occupé depuis l‟antiquité classique jusqu‟à nos jours en
passant par la période des Ifrénides, des Almoravides, des Almohades et
des Zianides.. C‟est dire la masse de renseignements que l‟on peut tirer
des couches stratigraphiques. Alfred Bel avait fait des sondages autour du
minaret et avait mis au jour un mur en gros appareils qui se prolongeait à
l‟Est par un mur en pisé. A partir de là il a dressé le plan de la mosquée
que les fouilles récentes (1973- 1980) ont infirmé.
La fouille nous a donné des éléments de compréhension historique du
site. D‟abord par la connaissance architectonique de l‟édifice qui a été
construit avec de la pierre d‟époque antique. Les premiers musulmans, à
l‟instar de Oqba qui avait construit la mosquée de Kairouan avec des
matériaux antiques, ont fait de même à Agadir. Plus ils ont posé des
pierres sur le minaret de façon à ce que les inscriptions soient apparentes.
De la même façon, les bases du mihrab sont formées de pierres portant
des inscriptions latines.
La mosquée mesure 37,55 m pour le mur sud celui de la Qibla,
39,70 m pour le mur est, 40,55 m pour le mur ouest, et 37,20 m pour le
mur nord. Elle se composait de piliers en briques dont nous avons
retrouvé les bases. Un élément d‟arc a été trouvé par terre sur le sol fait
de mortier de chaux, ainsi que des tuiles et des morceaux de charpente.
De nombreux tessons de céramique ont été trouvés ainsi que
différents objets en métal tous répertoriés et entreposés au Musée de
Tlemcen.
Sous le sol de la mosquée nous avons trouvé un mur en moellons qui
pourrait être une mosquée d‟époque antérieure ou un édifice de culte
d‟époque romaine. Les textes disent que l‟édifice aurait été construit par
Idris 1er, (790) puis réaménagé par son fils. Ils ne parlent pas de l‟époque
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ifrénide d‟Abû Qorra dont on sait qu‟elle a été importante pour la ville.
La religiosité qui régnait à l‟époque nous amène à croire que les Ifrénides
avaient déjà leur lieu de culte qui a simplement été aménagé ou agrandi
par Idris 1er. Les textes sont muets pour l‟utilisation par les Almoravides
de cette mosquée. Nous avons trouvé des stucs qui ressemblent aux
stucs décorés de la grande Mosquée de Tlemcen datée, elle de „Ali Ibn
Youssef Ibn Tashfin l‟almoravide. Donc nous pouvons comprendre que
la mosquée servit de lieu de culte principal car celle de Tlemcen- Tagrart
n‟était pas encore fonctionnelle puisqu‟elle n‟a été achevée qu‟en Jumada
II 530 / 7 Mars – 4 Avril 1136 c'est-à-dire 56 ans après l‟entrée des
Almoravides à Tlemcen. Elle a sûrement servi aux Almohades puisque
nous avons trouvé un dinar moumini sur le sol même de la mosquée.
Des sondages ont été creusés au sud de la mosquée pour voir le lien avec
l‟édifice .Malheureusement les crédits ont manqué et la fouille s‟est
arrêtée. De même, la publication du Bulletin d‟Archéologie Algérienne a
subi le même sort et il est difficile pour les archéologues de publier leurs
résultats.
Fouille du Méchouar
Dans le début des années 1990 les autorités militaires ont remis le
Méchouar de Tlemcen aux autorités civiles qui ont décidé de détruire les
bâtiments coloniaux servant de casernement aux troupes. Des fouilles
ont été entreprises et les structures d‟un palais d‟époque zayyanide ont
été exhumées. Par ailleurs de très nombreuses stèles épigraphiques
encore à l‟étude, ont été découvertes dans les remblais. Ce monument a
fait le sujet d‟un mémoire de Magister soutenu à l‟Ecole Polytechnique
d‟Architecture et d‟Urbanisme d‟Alger.
Fouille d’Achir
Cette fouille a commencé au début des années quatre-vingt dix. Elle
avait l‟originalité de réunir des chercheurs de différentes disciplines
(Préhistoriens, anthropologues, sociologues, archéologues,
architectes,…) en vue de faire une étude complète du site d‟Achir et ne
pas se contenter de fouiller une période. Cette équipe était épaulée par
des spécialistes de la fouille de l‟université de York ainsi que des
spécialiste de la céramique musulmane du centre Ibn Al „Arabi de
Murcie avec qui l‟Agence Nationale d‟Archéologie et de protection des
monuments et sites Historiques avait passé des accords. Cette fouille
avait mis en évidence des Habitats ainsi que les structures de défense de
la ville. Ces résultats partiels ont été consignés dans trois publications (les
cahiers d‟Achir) .Malheureusement l‟obstruction de certaines personnes
Abderrahmane KHELIFA
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et l‟insécurité qui suivit firent arrêter un projet qui aurait pu faire
connaître l‟histoire d‟un site dans toute sa dimension et permettre la
formation d‟une nouvelle génération d‟archéologues.
Fouilles de Tihert- Tagdempt
Cette fouille a été effectuée en 1958- 59 (exactement du 2 décembre
1958 au 2 Mai 1959 avec trois ouvriers) mais nous n‟avons eu le rapport
de Cadenat qu‟en 1977 il a été publié dans le BAA n°VII, il donne des
renseignements pour la connaissance du site.
Cadenat a trouvé des fragments de haches polies, des molettes et
quelques silex dans le périmètre même des ruines. De même que pour la
période romaine un dupondius de Trajan et un fragment de lampe ont
été récupérés au cours des fouilles. Une monnaie de l‟empereur d‟Orient
Anastase 1er (491-518), déposée au musée d‟Oran a été trouvée en
surface, ce qui apporte un éclairage par rapport aux sources mentionnant
la fondation de la ville. Par ailleurs le capitaine Daumas signalait dans
une correspondance du 10 juin 1838 la présence de bains d‟époque
romaine, lors de travaux de déblais.
Cadenat a ouvert au nord du site deux sondages, à l‟intérieur de
l‟enceinte médiévale, au point le plus élevé où éventuellement ont été
édifiés les premiers établissements publics et la mosquée. Deux autres
sondages ont été effectués sur le mamelon sud, à l‟ouest de la Qasbah où
apparaissait une forte concentration de tessons de céramique. Les
résultats quant à la découverte d‟importantes constructions furent
maigres.
Si du point de vue architectural, la fouille n‟a pas donné de résultats
spectaculaires, par contre, en ce qui concerne le mobilier trouvé,
essentiellement la céramique, était varié. L‟étude de cette céramique
pourrait apporter des éléments nouveaux à la connaissance du site. les
fouilles de Fatma Zohra Mataoui, qui a fait des fouilles dans les années
80-90, nous donnera sûrement des éclairages nouveaux sur le site malgré
le fait qu‟un village socialiste ait été construit sur cette double capitale du
Maghreb central (époque rostémide et époque de l‟émir Abd El Kader).
Fouille de Sétif
Commencés de 1977 à 1984 lorsque la wilaya de Sétif décida de
construire un parc d‟attractions sur le site de l‟ancienne citadelle
française. Face à la pelle mécanique qui avait déjà détruit une partie de la
stratigraphie en mettant à découvert des morceaux d‟une grande
mosaïque et à la volonté des autorités locales de construire des
Bilan de la recherche archéologique musulmane en Algérie (1962- 2004)
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équipements, un compromis fut trouvé et des crédits furent donnés par
le Plan pour faire une fouille de sauvetage.
Celle-ci mit en évidence des niveaux romains mais aussi des niveaux
d‟époque musulmane. Les écrits ne nous renseignent pas sur le Sétif des
débuts de la conquête musulmane. La fouille a montré que la ville n‟était
pas totalement abandonnée et que les vestiges des thermes servaient
d‟abri occasionnel aux hommes et au bétail. Le développement de la ville
musulmane se serait fait d‟abord au nord de la forteresse byzantine. Les
premières maisons étaient construites avec le réemploi de pierres de taille
renforcées sur leur face intérieure de cailloux liés à du pisé. Les dates
données par le carbone 14 varient entre 655 – et 970 après J.C.
La fouille mit à jour 9 bâtiments qui ont été datés entre 810 et 974.
Une monnaie d‟Al Mu‟izz le fatimide ainsi qu‟un tesson de céramique
figuré ont été trouvés dans le troisième sol. Mais l‟important est que la
fouille a pu dégager une typologie de l‟habitat des X° et XI° siècles pour
cette région. Ce sont des pièces plus longues que larges, agencées autour
d‟une cour centrale. Une comparaison intéressante est faite avec les
palais de la Qal‟a.
Les occupants de la ville construisirent un rempart qui fut rapidement
détruit. Nous ne connaissons pas les causes de cette destruction. Si
l‟hypothèse des fouilleurs donne le milieu du XI° siècle pour cette étape,
c'est-à-dire l‟époque de la venue des Hillaliens. Tous ces vestiges ont été
remblayés pour la construction du parc d‟attraction. Sétif ne connaîtra
rien de son passé islamique.
Fouille en Basse Casbah en 1969
Sondages du 18 septembre au 5 octobre 1969 : mise en évidence de
structures médiévales de la ville d‟el Djézair
Difficulté de trouver des financements pour la fouille, difficultés de
réunir des équipes pluridisciplinaires, insécurité de ces dix dernières
années ont amené les chercheurs à étudier les collections de musées et à
s‟intéresser aux monuments. C‟est ainsi qu‟une série de Magisters ont été
soutenus à l‟Ecole Polytechnique d‟Architecture et d‟Urbanisme d‟Alger.
Cela concerne les monuments de Bedjaïa et de Tlemcen, les Ksour du
Sud, l‟Alger ottomane (Dar Aziza, Dar Hassan Pacha, Dar Mustapha
Pacha, le système hydraulique d‟Alger, le Palais du Bey de Constantine, le
Palais du Bey d‟Oran.
Abderrahmane KHELIFA
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Découvertes et études numismatiques : flux monétaires,
circulation des personnes, richesse économique :
Le 1er Mai 1967 la brigade de gendarmerie d‟Aïn Merane (wilaya de
Chlef) a récupéré un trésor de 64 pièces : 44 en or (rondes) et 20 en
argent (carrées). La découverte a été faite par un habitant du douar
Herenfa dans la commune de Aïn Mérane, au lieu dit oued Ras.
Ce trésor se compose de 23 pièces de monnaies almohades en or : 1
dinar et 2 demi dinars d‟Abû Ya‟qub Yusuf (558-580 : 1163-1184) ; 17
doubles dinars, 1 dinar et 2 demi dinars d‟Abû Hafs „ Umar Abû Ishaq
(646-665 / 1248-1266). A quoi s‟ajoutent 20 dirhams d‟argent almohades
sans nom de souverain.
Les pièces hafsides sont au nombre de19 : 5 dinars et 2 demi dinars
en or de Abû Zakariya Yahya (627- 647 / 1229- 1249) ;
3 doubles dinars et 5 dinars en or d‟Abû Abdallah Mohamed al
Mostancir billah (647-675 / 1249 -1277)
Un double dinar d‟Abû Ishaq Ibrahim (678-683 /1279 -1283)
Un double dinar d‟Abû Hafs „Umar al Mostancir (683-694 / 1284-
1295). Il s‟ajoute à cela deux pièces anonymes, des quarts de dinars ;
Un trésor monétaire de 47 pièces en or découvert le 16 Avril 1969 au
pied du Djebel Sekouma à 23 km à l‟est de Sougueur. Ce lot comprend
des monnaies almohades, Mérinides, Zianides et Nasrides.
Les monnaies almohades datent du dernier khalife de la dynastie
almohade Abû Hafs „Umar Ibn Ishaq Al Mortada 646 -665 / 1248 –
1266.
Les monnaies mérinides datent d‟Abû Yahya Abû Bakr Ibn Abd El
Haq I (646-656 / 1244- 1258) ; d‟Abû Ya‟qub Yusuf Ibn Ya‟qub (685-
706 /1286 -1307) ; d‟Abû Hassan „Ali Ibn „Uthman II (731-752 /1331-
1351) ; D‟Abû Inan Faris Ibn „ Ali (749- 759 /1348- 1358).
Les monnaies Zianides datent du sultan Abû Tashfin „Abderrahmane
I Ibn Musa I (718-737 /1318-1337).
Enfin la monnaie nasride date du règne de Yusuf Abû Hashash ibn
Ismail I (733-755 /1333 -1354)
67 monnaies musulmanes ont été trouvées lors de la restauration de la
Mosquée de Sidi bou Mérouane : elles ont été frappées parles souverains
almoravides à Sijilmassa
11 Dinars d‟Abû Bakr ibn Omar 448-480 / 1056-1087.
55 Dinars de Yusuf Ibn.Tashfin : 480-550 /1087 -1106
Bilan de la recherche archéologique musulmane en Algérie (1962- 2004)
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Trésor monétaire découvert dans la wilaya d‟El Asnam dans le village
de Bou Kadir une vingtaine de km du chef lieu de wilaya.
Ce trésor contient 370 pièces de monnaies en argent d‟époque
almohade (1129-1227) frappées dans les ateliers de Bédjaia, Ténès, Tunis,
Fès, Tinmel Ceuta, Murcie
Un deuxième trésor trouvé au douar Sobha, toujours dans la wilaya
d‟el Asnam comprend 180 pièces d‟argent d‟époque almohade ;
Le trésor monétaire d‟époque fatimide découvert à El Hachimia sur la
route qui mène de Souk Hamza (Bouira) à Achir, l‟ancienne capitale
Ziride : 69 pièces de monnaies en or qui se compose comme suit :
- 3 monnaies d‟époque aghlabide (Ibrahim II Ibn Ahmed),
- 37 monnaies d‟époque Fatimide dont
- 18 d‟Ubayd Allah al Mahdi ;
- 9 de Muhammad el Qasim ;
- 10 de Madd a l Mu‟izz
29 appartenant à des dissidents des Fatimides dont
- 3 d‟Abû Yazid, « l‟homme à l‟âne » ;
- 26 d‟Ibn El Feth, émir de Sijilmassa ;
Ce trésor nous retrace l‟épopée chi‟ite au Maghreb dans la mesure où
l‟artisan du succès fatimide, le missionnaire Abu Abdallah, s‟installe chez
les Kutama, tribu de la petite Kabylie qu‟il commença à soulever contre
le pouvoir incarné par Ibrahim II Ibn Ahmad l‟Aghlabide.
En plus des monnaies de trois grands dynastes chi‟ites, notre trésor
garde le témoignage précieux des révoltes les plus marquantes qui
secouèrent l‟empire fatimide. Ce trésor résume bien les aspects politiques
et commerciaux du Maghreb de la fin du IX °siècle et du X °siècle. A
travers ce trésor on peut analyser la stratégie des dirigeants fatimides
durant cette période. Leur politique d‟occupation des capitales politiques
comme Tihert, Sijilmassa, Tlemcen et Fès est dictée non seulement par
une extension de leur territoire mais aussi par leur souci de contrôler
des centres d‟afflux et de redistribution de l‟or. Dans un deuxième temps,
ils occupent les débouchés maritimes pour asphyxier leurs rivaux
omeyyades d‟Espagne.
Dénéraux : L‟étude des dénéraux (collections des poids de verre
polychrome du Musée National Cirta, de Constantine faite par le père
Laily et qui parut en 1983 est importante à plus d‟un titre. Elle a trait à
ces pièces en verre trouvées au cours des fouilles effectuées par Berthier
sur le site antique de Tiddis entre 1941 et 1971 (136) et par Golvin à la
Abderrahmane KHELIFA
188
Qal‟a des Beni Hammad entre 1952 et 1961 (17). La présence de ces
poids en verre d‟époque musulmane montre que les sites antiques ont été
fréquentés à l‟époque musulmane et particulièrement Tiddis. Il semble
que la cité ait été abandonnée au début de la conquête musulmane. Nous
n‟avons aucune trace ni dans la céramique ni sur les dénéraux, ni sur les
monnaies ni dans les inscriptions monumentales. La ville a du sombrer
suite à une catastrophe ou à un événement historique que nous ignorons
et qui n‟est relaté dans aucun écrit. Cette destruction de Tiddis est
prouvée par la stratigraphie. Un remblai épais s‟est accumulé derrière le
rempart de l‟Est, de basse époque. Sa formation, faite de débris de
l‟érosion, d‟amas de décombres accumulés sur la muraille orientale a
exigé au moins un siècle et demi pour se constituer dans l‟état où nous
l‟observons aujourd‟hui. L‟argument négatif des disques de verre
renforce à sa manière les données stratigraphiques. Il faudra attendre la
période fatimide pour que la ville renaisse, c'est-à-dire le début du X °
siècle. Il ne faut pas oublier que le mouvement est né dans la Kabylie
des Babors et que notre région va se trouver au centre d‟évènements
politiques qui vont influer sur l‟histoire de la région : le renversement de
la dynastie aghlabide, l‟établissement des Fatimides à Kairouan (910) puis
à Mahdia, la révolte d‟Abû Yazid, dit « l‟homme à l‟âne » (945-947), la
fondation du royaume Ziride, (974-1057), la création de l‟état hammadite
du Hodna (1007-1151). C‟est dans ce contexte que s‟effectue la
réoccupation du site abandonné au milieu du VIII °siècle. Les débris
d‟une population éparpillée dans les environs se réinstallent sur l‟ancien
site romain. L‟existence de la maison G du plan de Tiddis, la nécropole
avoisinante, les pièces de monnaies, la poterie d‟époque musulmane sont
les témoins éloquents de cette réoccupation Et comme quelques
dénéraux ont été découverts autour du château d‟eau, c‟est peut être dans
cette partie de la ville qu‟il faudrait situer l‟emplacement des nouveaux
occupants. La ville connut un développement grâce à la réussite du
mouvement fatimide dont les Kotama, tribu de la région, étaient le plus
sûr soutien. L‟établissement de différents corps de métiers, les ventes et
les achats, se réglementent comme dans les autres villes musulmanes,
sous la direction d‟un amin et d‟un muhtasib qui avait parmi ses
attributions le contrôle et la conservation des poids et mesures. C‟est
dans ce cadre qu‟il faut placer la découverte de ces disques de verre.
L‟ouverture de nouveaux sondages, avec l‟intention de porter la plus
grande attention à la stratigraphie d‟époque musulmane, amènerait de
nouveaux éléments sur l‟histoire de la ville à l‟époque musulmane.
L‟apport de la numismatique à la connaissance de l‟histoire. De
nombreuses pièces de différentes périodes : Fatimide, Abbaside, Ziride,
Bilan de la recherche archéologique musulmane en Algérie (1962- 2004)
189
Almoravides. Ces découvertes ou les relectures ont permis de combler
ou de rectifier des données historiques.
Un autre aspect de l‟archéologie est l‟épigraphie. Les travaux de
Maazouz Abdelhaq font ressortir l‟importance de l‟analyse des formes,
des styles et des compositions dans l‟étude des inscriptions et leur
apport à l‟histoire.
Les publications relatives à la période médiévale
En matière de publications relatives à notre période, de nombreuses
revues spécialisées continuant l‟œuvre de la Revue Africaine, du recueil
de Constantine, et du Bulletin de Géographie d‟Oran ont continué de
paraître à l‟indépendance à l‟instar de la Revue d‟Histoire et de
Civilisation du Maghreb, de Majallat Et – Tarikh qui ont cessé de paraître
vers le début des années 1980.
Le Bulletin d‟Archéologie Algérienne, lui aussi qui rendait compte des
travaux de fouilles a cessé de paraître au début des années 1990. Il
n‟existe actuellement aucune revue où les chercheurs peuvent porter à la
connaissance du public leurs travaux.
La Bibliothèque Nationale avait commencé à éditer une collection
appelée « textes et Etudes Historiques ». Les textes de Yahya Ibn
Khaldoun relatif à la dynastie Zayyanide, d‟Ibn Marzuq Al Tilimsani
concernant la dynastie mérinide, d‟Abu Zakariya Yahya ibn Abi Bakr
relatif aux Rostémides, de Muhammad Ibn Abdallah Al Tanassi relatif à
Tlemcen et aux dynastes zayyanides, de Muhammad Ibn Yusuf al
Zayyani relatif à l‟histoire d‟Oran, étaient d‟un apport certain à la
connaissance de notre histoire. Cette collection aussi a cessé de paraître.
Parmi les publications, on peut citer les livres de Rachid Bourouiba
sur « l‟art religieux en Algérie », « les inscriptions commémoratives des
mosquées d‟Algérie », « Abd El Mu‟min flambeau des Almohades », «
Ibn Tumart » « La Qal‟a des Beni Hammad », « Les Hammadites », celui
de Moussa Laqbal sur « le rôle des Kotama dans l‟histoire de la dynastie
fatimide », « l‟évolution des cités du tell en Ifriqiya du VII °au XI°siècle »
par Paul Louis Cambuzat, les travaux de Attallah Dhina sur les
Zayanides, Les actes du colloque organisé par le Centre National de
Recherches préhistoriques, Anthropologiques et historiques sur les Banu
Hillal, « le corpus des monnaies arabo- musulmanes dans les musées
algériens» en deux volumes.
Abderrahmane KHELIFA
190
Conclusion
Quel devenir attend l‟archéologie musulmane ? Après quarante ans
d‟indépendance avons-nous des équipes pluridisciplinaires de bonne
formation, qui peuvent prendre en compte les problématiques posées par
la conquête musulmane, la transformation du maillage urbain qui se fait
progressivement avec les nouveaux arrivants, le déplacement des tribus
qui apparaît au grès des lectures des auteurs du moyen âge. La reprise des
différents chantiers ouverts depuis l‟indépendance ou d‟autres comme
Baghaï et Tobna, apporterait, avec une nouvelle vision faite non pas de
périodisation, mais de prise en charge d‟une histoire globale, à coup sûr
un enrichissement à la connaissance historique de notre pays. Les
sources écrites étant pratiquement taries à l‟exception des manuscrits
enfouis dans les différentes Zaouïas, l‟archéologie avec ses nouvelles
méthodes, apporterait de nouvelles connaissances en matière d‟habitat
mais aussi d‟organisation sociale, de climat, etc…L‟onomastique, la
linguistique et l‟anthropologie culturelle sont avec l‟archéologie des clefs
qui nous permettraient de décoder des pans entiers de cette période de
notre histoire. Nos voisins marocains et Tunisiens le font avec succès.
D‟autres causes liées à la formation, à l‟insertion, au statut de
promotions d‟archéologues sorties des universités et versées dans les
structures relevant du domaine du patrimoine, peuvent expliquer ce
désintérêt pour cette discipline.
La transformation actuelle du tissu urbain, la convoitise des terrains
archéologiques, comme c‟est le cas à Mansourah (Tlemcen), l‟inefficacité
des textes réglementaires, entraîneront à coup sûr des dommages à ce
patrimoine bâti et par là même à notre histoire.
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