mercredi 3 novembre 2021

 

«L’Histoire de l’Algérie à travers les âges»

Abderrahmane Khelifa anime une rencontre à Alger

Une rencontre sur «l’Histoire de l’Algérie à travers les âges» a été animée samedi à Alger par le docteur en Histoire, archéologue et chercheur, Abderrahmane Khelifa, qui a rappelé l’existence de tout temps, d’un même peuple autochtone guidé par «ses rois» qui ont fondé l’Etat algérien et fait face à une succession de colonies jusqu’au recouvrement de l’indépendance, le 5 juillet 1962.Accueillie à la librairie «Chaib Dzair» de l’Agence nationale d’Edition et de Publicité (Anep), cette rencontre présentant l’ouvrage de Abderrahmane Khelifa intitulé «Chronologie de l’Histoire de l’Algérie, des origines à nos jours», a permis d’aborder l’Histoire de l’Algérie dans «sa profondeur», depuis les temps du plus ancien site paléolithique en Afrique du nord, découvert à Ain Boucherit (Sétif).
En 2018 sur le site préhistorique de Aïn Boucherit situé dans la commune de Guelta Zerka, à Sétif, des outils lithiques oldowayens datés jusqu’à 2,4 millions d’années, ont été découverts, faisant de ce lieu le plus ancien site paléolithique connu d’Afrique du Nord.


Montrant toutes les séquences historiques depuis la fondation de Carthage avec l’ensemble des comptoirs sur la côte algérienne, le conférencier s’est penché sur l’occupation romaine qui a duré, a-t-il dit, jusqu’à l’an 429 de l’ère chrétienne, avant la venue des Vandales depuis l’Espagne qui sont restés près d’un siècle en Afrique du Nord.
Les Byzantins sont ensuite arrivés, poursuit-il, chassant les Vandales en l’an 533 pour occuper les lieux jusqu’à l’avènement des musulmans avec Abdellah Ibnou Saâd en 647 pour occuper les lieux pendant une longue durée à travers le règne de plusieurs dynasties. Sur le plan économique, rappelle le conférencier, l’Afrique du nord -l’Algérie notamment- prospérait, faisant part des exportations multiples vers les autres pays d’Afrique et vers l’ Europe.Tous ces actes «avérés» de colonisations, dira l’historien, ont connu une opposition sanglante menée par de redoutables chefs de guerres berbères qui ont «glorieusement défendu leur terre», à l’instar de la reine Dyhia (Kahina), Jughurta, Koceila et nombre de valeureux combattants aux noms restés gravés dans l’histoire. Dans la douleur des conquêtes qui se sont succédé, l’Etat algérien s’est forgé, renchérit le chercheur, avec ses différentes institutions, qui fonctionnaient sous la bienveillance «de ses rois» qui, sous la menace des espagnols, feront appel aux Ottomans qui vont, à leur tour, régner en Afrique du nord de 1518 à 1830. La France, dernière colonie, ne dérogera pas à la règle, procédant comme ces prédécesseurs par l’accaparement des terres en usant de lois colonialistes, à l’instar de celle dite «Warnier» de 1865, destinée à favoriser les transactions entre Européens et Algériens pour constituer le cadastre à l’échelle des douars.
L’occupant français faisait également payer injustement des impôts exagérés pour appauvrir les paysans et les contraindre à abandonner leurs terres, n’hésitant pas à déporter des tribus entières en Nouvelle Calédonie ou en Guyane. La révolution algérienne, modèle de tous les peuples libres et de tout pays en quête de recouvrer son indépendance, est venue pour mettre un terme à la colonisation et rétablir le peuple algérien dans son droit à la souveraineté.

Titulaire d’un doctorat en histoire et archéologie, Abderrahmane Khelifa a effectué de nombreuses fouilles dans des sites comme Honaïne, Tlemcen, Sidi Okba, ou encore la Qal’a des Bèni Hammad. Il a également occupé de nombreuses fonctions dans les différentes structures du patrimoine au ministère de la Culture en plus d’avoir enseigné à l’université.
Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur le patrimoine culturel algérien dont «Honaïne: ancien port du royaume de Tlemcen», «Alger la bien gardée», «Alger, histoire et patrimoine», « Béjaia, capitale des lumières», ou encore «La Qal’â des Beni Hammades».

mardi 2 novembre 2021

 

Abderrahmane Khelifa anime une rencontre sur l'"Histoire de l'Algérie à travers les âges"

 Publié Le : Dimanche, 31 Octobre 2021 12:20    Lu : 79 fois
Abderrahmane Khelifa anime une rencontre sur l'"Histoire de l'Algérie à travers les âges"

ALGER- Une rencontre sur l'"Histoire de l'Algérie à travers les âges" a été animée samedi à Alger par le docteur en Histoire, archéologue et chercheur, Abderrahmane Khelifa, qui a rappelé l'existence de tout temps, d'un même peuple autochtone guidé par "ses rois" qui ont fondé l'Etat algérien et fait face à une succession de colonies jusqu'au recouvrement de l'indépendance, le 5 juillet 1962.

Accueillie à la librairie "Chaib Dzair" de l'Agence nationale d'Edition et de Publicité (Anep), cette rencontre présentant l'ouvrage de Abderrahmane Khelifa intitulé "Chronologie de l'Histoire de l'Algérie, des origines à nos jours", a permis d'aborder l'Histoire de l'Algérie dans "sa profondeur", depuis les temps du plus ancien site paléolithique en Afrique du nord, découvert à Ain Boucherit (Sétif).

En 2018 sur le site préhistorique de Aïn Boucherit situé dans la commune de Guelta Zerka, à Sétif, des outils lithiques oldowayens datés jusqu'à 2,4 millions d'années, ont été découverts, faisant de ce lieu le plus ancien site paléolithique connu d'Afrique du Nord.

Montrant toutes les séquences historiques depuis la fondation de Carthage avec l'ensemble des comptoirs sur la côte algérienne, le conférencier s'est penché sur l'occupation romaine qui a duré, a-t-il dit, jusqu'à l'an 429 de l'ère chrétienne, avant la venue des Vandales depuis l'Espagne qui sont restés près d'un siècle en Afrique du Nord.

Les Byzantins sont ensuite arrivés, poursuit-il, chassant les Vandales en l'an 533 pour occuper les lieux jusqu'à l'avènement des musulmans avec Abdellah Ibnou Saâd en 647 pour occuper les lieux pendant une longue durée à travers le règne de plusieurs dynasties.

Sur le plan économique, rappelle le conférencier, l'Afrique du nord -l'Algérie notamment- prospérait, faisant part des exportations multiples vers les autres pays d'Afrique et vers l' Europe.Tous ces actes "avérés" de colonisations, dira l'historien, ont connu une opposition sanglante menée par de redoutables chefs de guerres berbères qui ont "glorieusement défendu leur terre", à l'instar de la reine Dyhia (Kahina), Jughurta, Koceila et nombre de valeureux combattants aux noms restés gravés dans l'histoire.

Dans la douleur des conquêtes qui se sont succédé, l'Etat algérien s'est forgé, renchérit le chercheur, avec ses différentes institutions, qui fonctionnaient sous la bienveillance "de ses rois" qui, sous la menace des espagnols, feront appel aux Ottomans qui vont, à leur tour, régner en Afrique du nord de 1518 à 1830.

La France, dernière colonie, ne dérogera pas à la règle, procédant comme ces prédécesseurs par l'accaparement des terres en usant de lois colonialistes, à l'instar de celle dite "Warnier" de 1865, destinée à favoriser les transactions entre Européens et Algériens pour constituer le cadastre à l'échelle des douars.

L'occupant français faisait également payer injustement des impôts exagérés pour appauvrir les paysans et les contraindre à abandonner leurs terres, n'hésitant pas à déporter des tribus entières en Nouvelle Calédonie ou en Guyane.

La révolution algérienne, modèle de tous les peuples libres et de tout pays en quête de recouvrer son indépendance, est venue pour mettre un terme à la colonisation et rétablir le peuple algérien dans son droit à la souveraineté.

Titulaire d'un doctorat en histoire et archéologie, Abderrahmane Khelifa a effectué de nombreuses fouilles dans des sites comme Honaïne, Tlemcen, Sidi Okba, ou encore la Qal'a des Bèni Hammad. il a également occupé de nombreuses fonctions dans les différentes structures du patrimoine au ministère de la Culture en plus d'avoir enseigné à l'université.

Il est l'auteur de nombreux ouvrages sur le patrimoine culturel algérien dont "Honaïne: ancien port du royaume de Tlemcen", "Alger la bien gardée", "Alger, histoire et patrimoine", "Bajaia, capitale des lumières", ou encore "La Qal'â des Beni Hammades".

 

Rencontre avec Abderrahmane Khelifa à la librairie Dzair Chaib : L’Algérie à travers les âges

 
01 NOVEMBRE 2021 À 10 H 05 MIN
 

Le géographe,historien et archéologue Abderrahmane Khelifa, qui n’est plus à présenter au public, a présenté, samedi après-midi, à la librairie Dzair Chaib, une conférence intéressante portant sur la profondeur de l’histoire de l’Algérie depuis 2000 ans, avec la découverte archéologique dans la région d’Aïn Boucherit à Sétif.

Cette conférence du chercheur et universitaire Abderrahmane Khelifa, qui est venu présenter l’Algérie à travers les âges, a fait l’objet d’une attention particulière d’un public fort nombreux. Il a, ainsi, proposé un voyage initiatique à travers le temps et l’espace.

En effet, en bon orateur, Abderrahmane Khelifa s’est attelé à montrer la profondeur de l’histoire de l’Algérie avec cette découverte de Ain Boucherit jusqu’à nos jours. Il s’est appuyé sur toutes les séquences historiques de notre pays depuis la fondation de Carthage -814 av. J.-C. avec l’ensemble des comptoirs sur la côte algérienne puis avec la destruction de Carthage en – 146.

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Le conférencier rappelle qu’il y a eu une occupation romaine qui a duré jusqu’en 429 de l’ère chrétienne, la venue des Vandales d’Espagne qui sont restés près d’un siècle. Ces derniers ont été chassés par les Byzantins à partir de 533 jusqu’à 647, date de la venue des musulmans avec Abdellah Ben Saad en battant les byzantins. Les musulmans s’installent alors en Afrique du Nord durant une longue durée. L’universitaire explique que durant toutes les périodes des Fatimides, des Almoravides, des Hammadites, des Hafside, des Mérénites et des Ziyanites, l’Etat Algérien s’est constitué entre autres avec ses rois, ses administrations, ses impôts. «Cela nous amène, dit-il, à la période ottomane où les Algériens font appel aux Ottomans qui se sont installés de 1518 jusqu’à 1830, voire jusqu’à 1837, date de l’occupation de Constantine par les Français. Quand les Français sont arrivés ici, ils ont participé de la même façon que les colonisateurs. Ils ont pris les terres aux paysans. Ils ont fait payer des impôts. Ils ont déportés les tribus, même en nouvelle Calédonie et en Guyane. Il y a eu aussi la possession des terres avec la loi Warnier. Mais il y a eu par la suite l’Indépendance de l’Algérie.» L’archéologue fait remarquer à l’assistance qu’il n’utilise jamais le mot Maghreb car pour lui, le Maghreb est une invention. «Dans le sens où le mot Maghreb signifie que vous êtes à l’Ouest de quelqu’un. Que le quelqu’un est soit à Médine, à Damas ou à Bagdad. Les premiers nationalistes parlaient de tous africains.

Il y avait même une chanson là-dessus intitulée Hayou el chabab. Après il y avait le grand Maghreb, puis on a ajouté le grand Maghreb Arabe. C’est ce grand Maghreb arabe qui fait que je ne peux pas parler de Jugurtha». Le conférencier estime que quand on regarde et qu’on étudie l’histoire de l’Algérie, on est étonné par ces vagues humaines qui sont venues en Algérie. Preuve en est, pendant le moyen-âge, il y a eu un flux de familles qui sont passées dans notre pays. Il indique également qu’il faut tenir toujours compte de la démographie parce que le premier principe dans l’histoire, c’est la démographie. Selon l’universitaire, un produit qui a été créé ici sur cette terre d’Algérie, que ce soit du bois, de la pierre, de la monnaie, «qui me caractérise, qui fait de moi qui je suis. Ma formation de géographe, d’historien et d’archéologue fait que pour moi, il faut lier ces ensembles là pour pouvoir parler d’un peuple qui réunit soit par des institutions, soit par des guerres, par toutes sortes de choses.

A partir de ce point de vue-là, je considère que tout au long de mon histoire, il faut ajouter des jalons à cette Histoire. Et cette Histoire, je la vois à travers ce galet ou encore cette mâchoire, datant de 2000 ans, trouvée dans la région d’Ain Boucherité».