mercredi 21 septembre 2011

Thème d’une conférence de l’historien Abderrahmane Khelifa: Honaïne, un site archéologique peu valorisé
(La Tribune d'Algerie 10/09/2008) 


Honaine est un site hautement historique mais aussi archéologique qui a été au centre d’une conférence animée, lundi soir dernier, au palais de la culture, Moufdi Zakaria, par l’historien Abderrahmane Khelifa.

Cette rencontre a été justement l’occasion de mettre en exergue l’importance historique et archéologique de la ville de Honaine. «La région de Honaine a été habitée très anciennement comme en témoignent les ossements de mammouths», a indiqué le conférencier cité par l’APS. Cette région située à 60 km au nord-ouest de Tlemcen est «le lieu de naissance d’Abdelmoumen Ben Ali El Mouahidi, fondateur de la dynastie almohade et unificateur du Maghreb», a ajouté Abderrahmane Khelifa, précisant que Honaine a été en même temps le terminal de la route de l’or qui venait de Tombouctou, Sidjilmassa et Tlemcen. Honaïne, escale phénicienne et cité numide, abritait le plus important port de la région qui était aussi celui de Tlemcen au XIIIe siècle. Elle fut la voie méditerranéenne pour le commerce avec Tafilalet et l’ancien Soudan. Il subsiste encore des restes de la ville kharédjite, des remparts en pisé flanqués de tours et les restes d’une casbah.

L’historien, dans sa conférence intitulée «Honaine, ancien port du royaume de Tlemcen» n’a pas manqué d’évoquer l’occupation de cette ville par les Espagnols, en 1531, et sa destruction, en 1535, tout comme il a rappelé que l’Emir Abdelkader y a livré «la fameuse bataille» de Sidi Brahim.

Abderrahmane Khelifa a aussi mis en valeur l’intérêt archéologique de Honaine, d’abord par le fait qu’elle soit un site médiéval qui abrite des monuments historiques tels que la casbah, plus connue sous le nom de «Dar Essoltane», mais aussi Bordj El Bahri, les remparts et, enfin, une tour de guet qui continuent toujours d’attirer les curieux et les visiteurs.
«C’est un site sur lequel on peut encore trouver un certain nombre d’objets et de monuments qui peuvent apporter un plus à l’histoire de cette région», a précisé l’historien. Il a appris à son auditoire que cette ville est présente dans plusieurs écrits anciens tels que ceux des historiens El Bekri et El Idrissi.

Il a également souligné le fait qu’elle soit une zone très touristique où se rencontrent admirablement la mer et la montagne.
En conclusion, Abderrahmane Khelifa, pour mieux faire connaître ce site où se retrouvent histoire, archéologie et nature sauvage, a évoqué les forêts «extraordinaires» de thuya, dont «le bois servait déjà dans le passé lointain à la fabrication de meubles de luxe».
Une visite s’impose…


Synthèse de Fella Bouredji 

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