LORS D’UNE CONFERENCE à LA BIBLIOTHèQUE ALLILI
Abderrahmane Khelifa parle de Tlemcen et de ses monuments
Par : B. ABDELMADJID
Abderrahmane Khelifa, historien et archéologue, a donné dernièrement à la bibliothèque Allili de Tlemcen – un nouvel espace culturel implanté au centre ville – une conférence sur l’histoire de Tlemcen à travers ses monuments, et a dédicacé à cette occasion son dernier livre Tlemcen capitale du Maghreb central (éditions Dalimen). Ce beau livre fouillé et riche en informations sera d’ailleurs présenté au Salon du livre de Paris, qui s’ouvrira le 17 mars, et qui met, par ailleurs, les lettres japonaises à l’honneur. Ayant consacré plusieurs ouvrages à des villes comme Alger, Constantine, Honaïne, Tlemcen, l’historien, qui prépare actuellement un tome sur Béjaïa, a considéré que “ce sont des villes royales et contrairement à ce qu’on peut dire, ces villes ont un passé qui remonte depuis la préhistoire jusqu’à nos jours, puisque les sites ont été occupés continuellement, et c’est assez rare dans l’histoire qu’une ville comme Tlemcen et Constantine et même Alger aient été occupées à travers les âges depuis deux millions d’années à nos jours. Et c’est ce qui fait la grandeur de Tlemcen et de ces villes d’Algérie”. Il a également souligné que Tlemcen a joué un rôle très important depuis le Moyen âge, puisque c’est à ce moment-là que les grandes tribus zénètes se sont attribué un pouvoir et à partir de ce centre politique et économique, “il en a résulté une capitale avec ses monuments, ses palais, ses édifices, ses médersas qui étaient réputées dans l’ensemble du Maghreb et même en Orient”. Abderrahmane Khelifa a, en outre, indiqué que “Tlemcen a été un point de fixation surtout pour le commerce, puisque ce fut un des grands boulevards de la route de l’or qui allait jusqu’à Tombouctou, Gao en passant par l’Andalousie et même l’Italie. Son parc archéologique en témoigne, puisque nous pouvons considérer que ce dernier constitue 80% des monuments historiques d’origine islamique”. L’écrivain archéologue n’a pas manqué de critiquer la politique de restauration actuellement menée dans cette ville historique “engagée en vue d’un événement et aussi pour dépenser de l’argent, comme à Mansourah où les émaux qui ornaient le minaret ont été remplacés par des carreaux de cuisine et l’emplacement des piliers ne respectait pas l’alignement originel”. De même qu’au Méchouar, “le chantier s’est arrêté à peine entrepris, alors que les fouilles archéologiques auraient pu fournir des informations essentielles sur la dynastie des Zianides”.
B. A
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